Métaux lourds : pourquoi le Test HTMA change la donne ?

On parle de plus en plus des métaux lourds et de leur impact sur la santé. Fatigue chronique, troubles cognitifs, symptômes d’anxiété voire de dépression, douleurs diffuses, dérèglements hormonaux… leur implication est réelle, mais souvent sous-estimée. Ces toxiques peuvent s’installer silencieusement dans nos tissus adipeux, notamment dans le foie et le cerveau, pendant des années sans être efficacement détectés par les analyses classiques.

C’est là que le test de cheveux HTMA (Hair Tissue Mineral Analysis) change la donne. Oui, il permet de détecter la présence de certains métaux lourds dans les tissus, mais ce n’est pas tout : il offre aussi une lecture fine du terrain minéral, révélant des carences qui favorisent leur accumulation… et qu’il est donc essentiel de corriger pour limiter leur impact !

Car un corps carencé est un corps vulnérable : en l’absence de sélénium, zinc, calcium ou encore de magnésium, les métaux lourds prennent la place laissée vacante. À l’inverse, rétablir l’équilibre minéral, c’est restaurer une forme de bouclier naturel. On y revient en détail dans cet article ! 😊

Que sont les métaux lourds, et pourquoi est-ce un problème ?

Les métaux lourds sont des éléments présents dans notre environnement, qui n’ont aucune fonction biologique dans le corps, et dont l’accumulation peut être délétère puisqu’ils sont toxiques. Parmi les plus connus, il y a :

• le mercure,

• le plomb,

• l’aluminium,

• le cadmium,

• l’arsenic,

• l’uranium.

Ils ont tous un point commun : une forte affinité pour les tissus graisseux où il s’y logent facilement, les organes vitaux, et surtout le cerveau, où ils peuvent perturber les fonctions neuronales et hormonales.

Leur toxicité repose sur plusieurs mécanismes :

• Stress oxydatif : ils génèrent des radicaux libres qui abîment les cellules et accélèrent le vieillissement.

• Dysfonction enzymatique : ils perturbent les réactions biochimiques normales, entraînant une cascade de déséquilibres métaboliques qui peuvent affecter aussi bien la production d’énergie, la détoxification que la synthèse hormonale.

• Compétition minérale : ils prennent la place des minéraux essentiels qui ne peuvent alors pas agir.

Pourquoi le test HTMA est plus pertinent que la prise de sang ou le marqueur urinaire pour détecter les métaux lourds ?

Les tests classiques (sang, urine) :

Ils sont utiles en cas d’exposition aiguë (par exemple une intoxication récente), mais peu pertinents pour détecter une accumulation chronique. Le sang a un processus très sophistiqué qui tend à maintenir l’homéostasie pour notre survie, et se débarrasse de tout ce qui peut perturber cet équilibre ailleurs (tissus, os, graisses…).

Le test de cheveux HTMA :

Selon les capacités du corps à excréter les métaux lourds, l’analyse des cheveux permet de visualiser :

• une exposition actuelle, mais aussi l’accumulation à moyen/long terme,

• l’état du terrain : carences, excès, déséquilibres qui favorisent ou freinent leur accumulation.

  
  

Le HTMA n’est pas un test de diagnostic, mais un formidable outil d’observation du terrain. Il nous permet de comprendre pourquoi le corps retient certains toxiques, et comment l’aider à s’en libérer.

Vous souhaitez en savoir plus sur le Test de cheveux HTMA ? Voici mon article phare Les secrets du Test de cheveux HTMA ici.

Métaux lourds et santé : quels impacts concrets ?

La présence de métaux lourds dans l’organisme est souvent silencieuse, mais elle peut se manifester par de nombreux symptômes :

• Fatigue inexpliquée

• Brouillard mental, difficultés de concentration

• Anxiété, irritabilité, troubles du sommeil

• Troubles digestifs (perméabilité intestinale, dysbiose)

• Troubles hormonaux (dysthyroïde, troubles au niveau des glandes surrénales, troubles menstruels)

• Douleurs articulaires ou musculaires chroniques

• Chez les enfants : troubles de l’attention, de l’apprentissage, hypersensibilité

  
  

Chaque corps réagit différemment selon son niveau de carences, sa capacité d’élimination et son exposition environnementale.

Exposition aux métaux lourds : d’où viennent-ils ?

On est tous exposés, parfois sans le savoir. Voici les sources les plus fréquentes :

• La pollution de l’air qui contient du mercure, du plomb et du cadmium,

• Les gros poissons gras, comme le thon, l’espadon, la lotte… qui sont intoxiqués+++ au mercure,

• Les amalgames dentaires que l’on posait à l’accoutumée il y a quelques décennies, qui sont riches en mercure,

• De nombreux cosmétiques, déodorants et crèmes solaires qui contiennent de l’aluminium,

• Les ustensiles de cuisine, le papier aluminium, et les canettes qui sont riches en aluminium,

• L’eau du robinet non filtrée et les vieilles canalisations riches en plomb,

• La fumée du tabac contient énormément de cadmium, d’où la nécessité de faire attention à ne pas être un fumeur passif,

• Les vêtements, teintures, pesticides et sols pollués qui contiennent de l’arsenic, de nombreux autres métaux.

  
  

Je crois ardemment en la capacité de notre corps à se défendre contre les toxiques de l'environnement, le problème se situe plutôt par l'exposition répétée qui leur permet de s'accumuler avec le temps. D’où l’intérêt de les surveiller, même en l’absence de symptômes alarmants. La période de péri-conception et conception est particulièrement cruciale car il y a transfert des métaux lourds via le placenta de la maman vers le foetus.

Saviez-vous qu'une carence en fer peut permettre à l'uranium de s'accumuler dans l'organisme? - Crédits : criirad.org

Le rôle clé des minéraux et du test HTMA dans la régulation des métaux lourds

Notre organisme possède des mécanismes naturels de défense, mais ils dépendent d’une bonne réserve en minéraux essentiels. Un organisme carencé est un terrain propice à l’accumulation des métaux lourds.

Parmi les compétitions minérales, le déficit en zinc laisse la place au cadmium pour s’installer, de même pour le mercure qui s’accumule abondamment en cas de manque de sélénium ! Le plomb quant à lui prend la place du calcium dans l’os si celui-ci vient à manquer, et un déficit de magnésium dans la cellule laisse la place à l’aluminium qui s’infiltre.

Autrement dit, corriger les carences, c’est limiter l’espace laissé aux toxiques.

Soutenir le corps face aux métaux lourds grâce au Test HTMA et ma feuille de route

Le vrai piège, ce serait de chercher à « détoxifier » coûte que coûte, sans avoir au préalable consolidé les fondations. Cela reviendrait à remettre en circulation une grande quantité de toxiques, avec deux risques majeurs : d’un côté, surcharger le foie au point qu’il ne puisse plus assurer correctement son rôle de filtre ; de l’autre, si les voies d’élimination ne sont pas prêtes, ces toxiques pourraient aller se loger dans des tissus sensibles comme le cerveau… où ils agissent comme de puissants neurotoxiques.

Le bon sens selon moi et que j'applique avec mes consultants, c’est d’abord de :

• Reconstituer les réserves minérales grâce au Test HTMA et à la micronutrition : dans mes accompagnements, je propose un rendez-vous dédié à l’interprétation de votre test HTMA puis je vous délivre une feuille de route avec des conseils dédiés en micronutrition. Ce pdf contient mes conseils pour réaliser les cures correctrices des déficits, étape en général incontournable pour rattraper une carence. J’y ajoute également une sélection d’aliments à privilégier au quotidien, afin de soutenir durablement votre terrain et limiter les risques de retomber en déficit.

• Soutenir les émonctoires (foie, reins, intestins, peau, poumons) qui permettent d’évacuer les toxines et toxiques.

• Réduire l’exposition actuelle en identifiant les sources de l’exposition.

• Favoriser les chélateurs naturels via l’alimentation, comme le sélénium permet de s’accrocher au Mercure pour le diriger vers la porte de sortie du corps ! 😊.

  
  

Parmi les alliés naturels :

• Sélénium : noix du Brésil, œufs, ail, petits poissons

• Zinc : huîtres, foies d'animaux de qualité, produits animaux en règle générale. Le zinc d'origine végétale est malheureusement très mal absorbé par notre organisme.

• Soufre : ail, oignons, brocolis, œufs

• Coriandre, ail : chélateurs doux

• Fibres : pour fixer les toxines dans le tube digestif

  
  

Chaque feuille de route que j’établis est individuelle : elle s’adapte à l’état du terrain, à l’intensité des symptômes, et aux ressources du corps des consultants.

Il y a encore peu, les petits poissons gras étaient recommandés, mais les dernières études montrent qu'ils sont désormais fortement contaminés, incitant à limiter leur consommation - Crédits image : Canva.

Pour conclure

Le test HTMA est un outil précieux pour comprendre comment et pourquoi les métaux lourds s’accumulent dans l’organisme.Il ne s’agit pas seulement de les détecter, mais de rééquilibrer le terrain minéral pour limiter leur impact sur le long terme. Soutenir le corps, c’est lui permettre de retrouver son autonomie, sa vitalité et ses capacités naturelles d’auto-régulation ! :)

Mon souhait le plus fort, celui qui m’a conduit à devenir nutrithérapeute, est de vous aider à retrouver une machine qui fonctionne correctement : un corps capable de vous fournir l’énergie dont vous avez besoin, mais aussi de se défendre face à ce qui peut l’endommager.

Mes accompagnements